Dans la capitale soudanaise des coups de feu et des explosions ont secoués le lundi, quelques heures avant l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu humanitaire d’une semaine après qu’une série d’annonces de trêve précédentes aient toutes été violées.
Les États-Unis et l’Arabie saoudite ont annoncé dimanche que le cessez-le-feu convenu entre les camps rivaux prendrait effet lundi à 21h45 (19h45 GMT) pour permettre l’aide humanitaire aux civils.
Contrairement aux trêves annoncées précédemment, les États-Unis et l’Arabie saoudite ont déclaré que celle-ci était différente car elle avait été “signée par les parties” et serait soutenue par un “mécanisme de surveillance du cessez-le-feu”.
Des habitants désespérés ont exprimé l’espoir que le nouvel accord endiguerait la guerre brutale qui a secoué la capitale Khartoum et d’autres parties du pays appauvri, en particulier la région du Darfour occidental.
Des combats ont éclaté le 15 avril entre l’armée, dirigée par le chef de facto du Soudan Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces paramilitaires de soutien rapide commandées par l’ancien adjoint de Burhan, Mohamed Hamdan Daglo.
Les deux parties ont affirmé dimanche qu’elles respecteraient le cessez-le-feu, ce qui a été salué par les Nations Unies, l’Union africaine et le bloc est-africain IGAD.
Selon un texte de l’accord publié par les États-Unis, les parties belligérantes devaient utiliser les deux jours précédant son entrée en vigueur lundi soir pour “en informer leurs forces respectives” et “leur demander de s’y conformer.”
Les deux parties ont également » transmis aux facilitateurs saoudiens et américains leur engagement à ne pas rechercher d’avantage militaire” au cours des 48 heures précédant le cessez-le-feu, a indiqué un communiqué américano-saoudien.
Mais pour le 37e jour consécutif, la capitale de cinq millions d’habitants s’est réveillée lundi au son des frappes aériennes et des tirs antiaériens, ont déclaré des témoins, alors que la ville endure une chaleur étouffante et seulement des approvisionnements intermittents en eau et en électricité.
” Des avions de combat bombardent notre quartier », a déclaré à l’AFP Mahmoud Salah el-Din, un habitant de Khartoum. “Nous n’avons vu aucun signe que les Forces de soutien rapide se préparent à se retirer des rues.”