La Gambie sous Yahya Jammeh a été une période caractérisée par un régime autoritaire et répressif.
Yahya Jammeh a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en 1994 et a été président de la Gambie pendant 22 ans, jusqu’en 2017.
Sous le régime de Jammeh, la Gambie a été critiquée par les défenseurs des droits de l’homme pour de nombreuses violations, notamment des détentions arbitraires, des exécutions extrajudiciaires, la torture, la censure des médias et des atteintes à la liberté d’expression. Les personnes soupçonnées d’opposition politique ou de critique envers le gouvernement étaient souvent prises pour cibles.
Le régime de Jammeh était également associé à des allégations de corruption et de malversations financières. Il était considéré comme ayant un contrôle important sur l’économie du pays et ses principales institutions.
En 2016, Yahya Jammeh a perdu les élections présidentielles, mais il a initialement refusé de quitter le pouvoir. Cela a conduit à une crise politique, avec l’intervention de la communauté internationale et de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest). Finalement, Jammeh a quitté la Gambie et s’est exilé en Guinée équatoriale.
La Gambie après le départ de Yahya Jammeh a connu une transition politique vers la démocratie et des efforts pour renforcer les institutions et les droits de l’homme. Voici quelques-unes des évolutions notables depuis la fin du régime de Jammeh :
- Élections démocratiques : En décembre 2016, Adama Barrow a remporté les élections présidentielles en Gambie, mettant ainsi fin au régime de Jammeh. Cela a marqué un tournant majeur vers la démocratie dans le pays.
- Réformes institutionnelles : Le gouvernement gambien a entrepris des réformes pour renforcer les institutions, notamment le parlement, le système judiciaire et les forces de sécurité. Ces réformes visent à promouvoir la transparence, l’indépendance et l’impartialité dans l’administration publique.
- Respect des droits de l’homme : Le nouveau gouvernement a travaillé à rétablir et à protéger les droits de l’homme en Gambie. Il a mis en place une Commission vérité, réconciliation et réparation (TRRC) pour enquêter sur les violations passées des droits de l’homme et favoriser la réconciliation nationale.
- Liberté d’expression et médias : La censure des médias a été largement levée, permettant un espace plus ouvert pour la liberté d’expression et la diversité des opinions. Les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme sont désormais moins susceptibles d’être harcelés ou persécutés pour leur travail.
- Relations internationales : La Gambie a renoué ses relations avec la communauté internationale, après des années de tensions sous Jammeh. Le pays a réintégré des organisations régionales et internationales, et a cherché à renforcer ses liens diplomatiques et économiques avec d’autres pays.
Bien que des progrès aient été réalisés après le départ de Jammeh, il est important de noter que la consolidation de la démocratie et la reconstruction de la société gambienne restent des défis majeurs. Les réformes doivent se poursuivre pour garantir la stabilité politique, promouvoir la justice sociale et économique, et répondre aux besoins du peuple gambien.